Le Spectre de la Rose

 

Noureev Nureyev Spectre de la Rose

Musique : Carl-Maria von Weber – Chorégraphie : Mikhail Fokine – Musique de Weber (« L’Invitation à la valse » orchestrée par Berlioz) – Création le 19 avril 1911 à l’Opéra de Monte-Carlo par Tamara Karsavina et Vaslaw Nijinski – Livret de Jean-Louis Vaudoyer d’après un poème de Théophile Gautier – Décors et costumes de Léon Bakst : Retrouvez la Collection Noureev au Centre National du Costume de Scène

« Le Spectre de la Rose » est l’un des premiers ballets dansés par Rudolf Noureev après son évasion au Bourget. C’est pour la télévision allemande que Pierre Lacotte lui apprit le rôle juste avant le tournage en 1961 à Francfort. Noureev ne dansa le Spectre de la Rose sur scène qu’en 1979 à New York, mais 24 fois, lors d’un hommage à Diaghilev avec le Joffrey Ballet. Il l’interprétera la même année avec Margot Fonteyn et le London Festival Ballet au Coliseum de Londres, puis de nouveau aux Etats Unis avec le Joffrey Ballet. Il le donna pour la première fois à Paris le 20 février 1981 pour un gala privé organisé par Yves Saint-Laurent à l’Opéra Comique, puis au Théâtre du Châtelet 9 fois en janvier 1982. C’est un ouvrage qu’il inscrivit très souvent à son programme, principalement avec le Ballet de Nancy dans toute l’Amérique Latine, à Londres et au Japon en 1984.

Dernier ballet de Margot Fonteyn et Rudolf Noureev

C’est dans cet ouvrage qu’il dansa pour la dernière fois avec Margot Fonteyn, le 23 juin 1979, mettant un point final à l’harmonie d’un couple de légende pendant 17 ans. Margot Fonteyn, âgée de 60 ans, décida au dernier moment de remonter ce soir-là pour une ultime fois sur scène. Noureev lui-même incarna pour la dernière fois le Spectre le 29 août 1987 au Coliseum de Londres avec le Ballet de Nancy.

spectre de la rose Rudolf Noureev

L’histoire du ballet : Au retour d’un bal, une jeune fille respire le parfum d’une rose qu’un galant cavalier lui a offert en souvenir de cette soirée . La belle s’endort dans un fauteuil et rêve que la rose se transforme en un jeune et beau Spectre amoureux, à l’image de son cavalier, mais entièrement vêtu de pétales de rose. Après avoir délicatement tournoyé autour d’elle et esquissé un dernier tour de valse à son bras, le Spectre sort comme il était entré, par la fenêtre en un bond d’une hauteur et d’une légèreté qui stupéfia le public lorsque Nijinski dansa le rôle à Paris. La jeune fille se réveille alors, perdant ses illusions à la vue de la rose tombée à ses pieds pendant son sommeil.