1982 – LA TEMPETE

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Musique : Piotr Ilyitch Tchaïkovski – Chorégraphie : Ruldof Noureev – Décors et costumes : Nicholas Georgiadis

La tempête de Noureev

« Prenez un Russe et une pièce de Shakespeare. Ajoutez-y une musique de Tchaikovski et la Danse. Vous obtiendrez un résultat fort intéressant surtout si ce Russe est Noureev. Les Russes ont toujours été fascinés par la magie et une production russe de Shakespeare vaut toujours le détour.

Alors qu’on avait pu reprocher à Noureev d’avoir parfois trop collé au texte de Roméo et Juliette, il a été, pour la Tempête, plus sélectif. Le résultat est un ballet puissant et dynamique, avec une énergie incessante et un vrai rythme.

Le rôle de Prospero, crée par Anthony Dowell le soir de la première, fut dansé par Noureev le soir suivant. Noureev et John Lanchbery ont choisi parmi la musique de Tchaikovsky : ouverture Fantaisie de Tchaikovsky pour les scènes sur l’île, des extraits de la Suite N° 1, et pour le prologue se passant à la Cour de Milan, la Polonaise de Theme et Variations Suite N°3. C’est une compilation qui convient merveilleusement à l’histoire et à la chorégraphie. »
Richard Davies – 1982

Chorégraphié pour le Royal Ballet en 1982, sur une musique de Tchaikovski, La Tempête est le deuxième ballet que Rudolf Noureev a adapté de l’œuvre de Shakespeare après Roméo et Juliette en 1977 pour le London Festival Ballet.

L’ARGUMENT :

Argument tiré de la pièce de Shakespeare

Le Duc de Milan est victime d’un complot mené par son propre frère Antonio (aidé d’Alonso, le Roi de Naples, de Sebastian et de Gonzalo). Détrôné, il est livré avec son enfant, Miranda, à la colère des flots, sur un frêle esquif. Ils abordent sur une île où ils tentent d’organiser leur vie. Grâce à ses dons de magicien, Prospero arrive à soumettre deux êtres étranges: le monstre Caliban et l’esprit Ariel.

Douze ans plus tard, alors que Miranda est devenue une jeune fille, Prospero, toujours par magie, provoque une tempête et parvient à attirer sur l’île les passagers d’un bateau en perdition : ce sont précisément les usurpateurs, les fornenteurs du complot, qui le chassèrent autrefois. Antonio, Alonso, Gonzalo et Sebastian sont livrés à eux-mêmes, leur désir de pouvoir et leur instinct de survie les poussent chacun à souhaiter la mort de l’autre.

Dans une autre partie de l’île, le noir Caliban essaie de persuader les bouffons Stephano et Trinculo de tuer Prospero. Seul Ferdinand, le fils du Roi de Naples, échappe à cette volonté de destruction : il rencontre Miranda. Les deux jeunes gens s’aiment aussitôt.

Attendri par ce bonheur naissant, Prospero finit par pardonner à ses ennemis, renonce à la magie, rend la liberté à Ariel et abandonne l’île à Caliban.

L’oeuvre de Shakespeare a souvent hanté les chorégraphes, que ce soit Roméo et Juliette ou Le Songe d’une nuit d’été.

L’époque romantique va s’intéresser à La Tempête: en 1834, Jean Coralli – sur un livret d’Adolphe Nourrit relativement fidèle à Shakespeare – compose un ballet pour Fanny Elssler, dont ce sont-là les débuts officiels en France.

En 1982, Rudolf Noureev donne sa propre version de La Tempête au Royal Ballet (la « première » eut lieu le 2 décembre au Covent Garden: Anthony Dowell était Prospero, Wayne Eagling Ariel, Lesley Collier Miranda).

En savoir plus

La Tempête fut montée pour le Ballet de l’Opéra de Paris en 1984. La Première eut lieu le 9 mars 1984 sous la direction musicale de Ashley Lawrence. Distribution : Rudolf Noureev (Prospero) Frédéric Olivieri (Ariel) Eric Vu An (Calliban) Laurent Hilaire (Ferdinand) Yannick Stéphant (Miranda) Bernard Boucher (Antonio) La partition de la Tempête chorégraphiée par Noureev comprend les œuvres suivantes de Tchaikovsky (dans l’ordre) : Polonaise de Thème et Variation – (dernier mouvement de la suite N°3) Introduction et Fugue, et Divertimento (les deux premiers mouvements de la Suit N° 1) La Tempête (Fantaisie, ouverture)